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L'odeur de l'argent

Les Sections genevoises et vaudoises de l'Association Suisse-Israël ont répondu à un article d'Olivier Bot dans le quotidien «Tribune de Genève» du 10 janvier 2019 par la lettre à la rédaction ci-après:

L’utilisation de l’argent humanitaire : voici un domaine dont on hésite souvent à éclairer les zones d’ombre, de crainte de paraître politiquement incorrect. Il faut rendre hommage à Olivier Bot d’avoir osé aborder le sujet.

L’UNRWA se complait dans le déni de reconnaissance de faits troublants. Il est plus facile de s’en prendre à M. Cassis que de répondre à sa question pertinente: cette organisation fait-elle partie du problème ou de sa solution ? Comment justifier ces manuels d’enseignement scolaire truffés de prises de positions politiques, antisémites et revanchardes à l’égard d’Israël ? La mission d’éducation dont se pare l’UNRWA comprend-elle aussi la transmission du conflit israélo-palestinien aux générations suivantes ? Où est l’éducation à la coexistence ? L’UNRWA est dépassée par l’ampleur de sa tâche et ne contrôle plus toute son action.

La Suisse verse 27 millions de ses francs par année à des organisations d’aide aux réfugiés palestiniens sans vérifier le détail de l’utilisation des fonds ; c’est par là que s’écoule une partie du montant de nos impôts. Cette réalité arrive enfin à la surface, au point que six motions et postulats, provenant des quatre partis gouvernementaux, ont été déposés l’automne dernier au parlement fédéral et attendent leur traitement. Comme à l’UNRWA, il convient d’éclairer les coins sombres afin de rendre les actions plus efficaces.

Notre Association Suisse-Israël se garde de jeter de l’huile sur le feu. Elle milite pour le respect des nationalités, pour des solutions pacifiques et équitables au conflit, sans vainqueur ni vaincu.

Jean Auguste Neyroud (VD) et Joël Herzog (GE)
Association Suisse-Israël

Tribune de Genève, 10.1.2019
L’odeur de l’argent humanitaire suisse