Antisémitisme et sécurité à l’ordre du jour
Le moment le plus attendu de la journée fut la visite du Conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères. Prenant la parole, celui-ci a passé en revue 70 années de relations diplomatiques entre la Suisse et Israël. Des relations devenues plus diverses et intensives au cours des dernières années. Le Conseiller fédéral s’est exprimé ensuite sur l’élaboration en cours d’une nouvelle stratégie de politique étrangère au « Proche ainsi qu’au Moyen-Orient ». Rappelant l’importance vitale que revêt aux yeux de la Suisse la stabilité de cette région, il a mentionné comme idées pour demain le fait de s’impliquer soi-même dans des instances politiques dans le cadre des bons offices, de développer les relations commerciales, soit encore de s’engager dans la réforme de l’agence onusienne UNRWA. Il a en outre plaidé pour une collaboration plus étroite avec les ONG dans la région, pour une concentration des moyens ainsi que pour l’interdiction de financer les ONG qui incitent à la haine et à la violence.
Du matin au soir, les débats ont été empreints de l’inquiétude que suscitent les manifestations d’antisémitisme dont de très nombreux pays, dont la Suisse, sont le théâtre. Les délégués ont adopté à ce sujet une résolution demandant aux instances politiques d’agir avec plus de fermeté. Les autorités compétentes sont sommées de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour combattre l’antisémitisme et de reconnaître officiellement la définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance IHRA. L’assemblée exige en outre des Chambres fédérales que, suivant l’exemple du Bundestag en Allemagne, elles déclarent les arguments, les modes d’action ainsi que les méthodes du mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) antisémites et ne devant être ni encouragés ni financés.